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DÉTECTION DU COVID-19 VIA LE FLAIR CANIN, DES ESSAIS LANCES A L’ECOLE VETERINAIRE DE MAISON ALFORT

DÉTECTION DU COVID-19 VIA LE FLAIR CANIN, DES ESSAIS LANCES A L’ECOLE VETERINAIRE DE MAISON ALFORT

Cette semaine du 27 avril 2020, Le Professeur Dominique Grandjean va entreprendre des essais afin d'étayer l'hypothèse selon laquelle les chiens peuvent détecter, via l'odorat, les gens porteurs du Covid-19.

 

« L'idée est entrée dans nos têtes il y a quelques semaines parce que des travaux réalisés il y a plusieurs années dans une université de l'Alabama, aux Etats-Unis, ont montré que l'on pouvait diagnostiquer des maladies virales chez les bovins à l'aide du nez du chien », raconte sur BFMTV, ce vendredi 24 avril 2020, le chef du service vétérinaire des pompiers de Paris.  « On s'est dit que si un virus était susceptible de laisser des traces olfactives sur un animal, il n'y avait pas de raison qu'il n'en laisse pas sur un humain », ajoute Dominique Grandjean.

 

De plus, l'école Vétérinaire de Maison Alfort a déjà un gros programme de développement du chien de détection médical en place dans leur structure. Le Professeur GRANDJEAN en avait parlé lors de la Lekkarod de mars 2019 : « Cette année, on pousse un projet qui allie l'école vétérinaire d'Alfort, le CHU Henri-Mondor de Créteil avec ses services d'urologie, neurologie et néphrologie, et la faculté de médecine de Beyrouth, au Liban. Il s'agit de mettre en place des chiens de détection médicale précoce pour les cancers de la vessie, de la prostate, du colon et aussi la maladie de Parkinson. Nous y travaillons depuis deux ans avec quatre chiens ». Il semblait couler de source de contribuer à l'avancée des études sur le Covid-19 également.

 

Des prélèvements de sueur, sous les aisselles des humains, vont être effectués à l'Hôpital Begin à Saint-Mandé, proche de l'école Vétérinaire de Maison Alfort ; la sueur étant le seul liquide biologique non chargé en virus.

 

QUAND AURONS-NOUS DES RESULTATS ?

 

La raison pour laquelle cette étude peut aller assez vite est qu'on utilise des chiens qui sont déjà formés en matière de détection. Des chiens d'un groupe nommé "Diag-Nose France" formés en détection d'explosifs vont intégrer l'étude. Ces chiens vont passer sur une ligne de prélèvements positifs et négatifs ; ils seront récompensés dès qu'ils seront façon au prélèvement que nous savons positif, explique le Professeur Grandjean. « Ensuite, on va vérifier si les chiens, d'eux-mêmes, vont marquer d'autres prélèvements sans qu'on leur dise si c'est positif ou négatif », poursuit le vétérinaire. « Lorsqu'on a un chien qui est déjà formé sur de la recherche d'explosif, il lui faut une semaine pour lui mettre une odeur de plus dans le nez et augmenter sa bibliothèque de références ».

 

Y A-T-IL DEJA EU DES RESULTATS POSTIFS SUR D’AUTRES MALADIES ?

 

« Je peux vous dire qu'on a démarré un gros essai au Liban avec l'hôpital franco-libanais de Beyrouth il y a deux ans sur les cancers du côlon. Sur 150 patients, les chiens ont trouvé 18 cancers et 132 négatifs. Les résultats ont tous été confirmés par coloscopie. Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, sur ce groupe de patients, on est à 100% de réussite. », expose le Professeur Dominique Grandjean.

Comme il existe aujourd'hui déjà des chiens détecteurs de tumeurs de cancer du sein, il existera demain des brigades de chien capables de dépister les cancers du côlon en reniflant une compresse portée durant une heure par un patient. « Le dépistage du cancer du côlon en France sur prélèvement classique a une fiabilité de l'ordre de 30 à 35 %, explique Dominique Grandjean lui-même spécialiste cynophile chez les pompiers. Et cela coûte à la sécurité sociale quelque 600 millions d'euros. La fiabilité du chien monte à 97 %, avec un coût moindre ».

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L'équipe de The Breeder's Shop vous conseille également de lire la thèse Vétérinaire 2017 nommée "LES CHIENS POUR LA DÉTECTION D'AFFECTIONS

MÉDICALES" de Mathilde ZOGRAPHOS, sous la direction du Professeur GRANDJEAN.  ( pour lire la thèse, cliquez-ici  ).

 

Dans une première partie, expose les bases de l'olfaction canine, ses caractéristiques ainsi que ses facteurs de variations.

Dans une deuxième partie, sont présentées les modifications d'odeurs induites par les différentes affections ainsi que la formation du chien pour la détection.

Dans la troisième partie, l'auteur analyse les applications actuelles, comprenant leurs avantages et leurs limites.

Nous vous invitons également à parcourir le site internet de Diag-Nose France, expert international dans la prestation de dépistage cynophile pour la détection passive et proactive d'explosifs et de stupéfiants. 

SITE DE DIAG-NOSE FRANCE

LA VIDEO DE L'INTERVIEW SUR BFMTV

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